lundi 1 juillet 2013

Anthropologues

Jour 5

Petite leçon d'us et coutumes uruguayens aujourd'hui. Nous allons de bon matin en el campo accompagnés par Michèle (après que Simon ait réussi à acheter des haricots au marché, seul). Nous traversons Mtv en passant devant les tonnes de conteneurs stockés dans la ville même, au niveau du port. Curieux. En périphérie de Mtv s'étalent les bidonvilles (quartiers de Cerro y Teja), assez impressionnants. Michèle nous parle de leur misère et des enfants atteints de la maladie du plomb à cause des usines environnantes. Sur l'autoroute, les standards français de sécurité sont bien loin : malgré une vitesse limitée à 110, tout le monde roule à 130/140 sans se préoccuper des chevaux, scooters, vélos et même piétons qui se trouvent également sur la route.

Arrivés en el campo de Christophe et Emeline, des amis de Michèle, nous sommes surpris : le désert les entoure. Des champs à perte de vue. Après avoir visité leur magnifique élevage de chiens chasseurs et leur ferme aux multiples animaux, nous partageons un délicieux repas fait de terrines, pâtés maison, cuisses fraîches de canard et pommes de terre aux cèpes. Les discussions fusent et nos hôtes nous font part de leur expérience.

L'Uruguay se divise réellement en deux parties : Montevideo, la capitale et el campo, le reste. Montevideo est une ville née des influences européennes (espagnoles et italiennes) qui présente beaucoup de caractéristiques de pays développé. Inversement, el campo représente la France de rase campagne d'il y a 100 ans. On y trouve encore les gauchos (bergers à cheval) qui se battent en duel, s'attachant une main derrière le dos et utilisant l'autre pour lacérer l'ennemi ou encore des enfants qui ne vont pas ou peu à l'école (1 à 2 jours par semaine de 11 à 15h).
Plus généralement, mais sans mettre tout le monde dans le même panier, les Uruguayens parlent FORT mais sont plutôt cultivés. Pays de mangeurs de chivitos (hamburger local), l'Uruguay est représenté par le mas o menos (plus ou moins). Pas de question tranchée, pas de décision entérinée, juste du peut-être, je te le promet. Gros producteurs de papier, les uruguayens cultivent énormément l'eucalyptus et replantent près du double des quantités arrachées (cela a d'ailleurs donné lieu à la guerre du papier entre l'Argentine et l'Uruguay http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_papier ). Quand au paysage il est inégal, il n'y a pas d'unité architecturale (taules, briques, chaume, maisons grecques...) même si  l'omniprésence des vaches rappelle qu'on se trouve en Uruguay.
Après avoir bien écouté toutes ces petites leçons d'histoire d'hier et d'aujourd'hui, nous reprenons la route et rentrons sur Mtv. Encore une grand merci à Christophe et Emeline pour nous avoir fait découvrir les joies du campo, leur amour pour les animaux et leur cuisine chaleureuse.


N.B : les fermes ont plusieurs nom icic. Une fermette se dit una chacra, une ferme de moins de 500 hectares se dit un campo et une ferme de plus de 500 hectares s'appelle una estancia.
N.B 2 :  En Uruguay on croise de nombreuses voitures garées avec un bidon ou une bouteille vide sur la voiture. Cela veut dire qu'elles sont à vendre.

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